D'entre les morts... Revenir en séries? Ou : la résurrection comme « punctum » aveuglant
Arya. — Comment as-tu survécu à un coup de couteau dans le cœur ?
Jon. — Je n’ai pas survécu. (Game of Thrones, 08x01)
Pour parodier les paroles prêtées par Corneille au père de Rodrigue, « Nous n'avons qu'un honneur, il est tant de maîtresses ! » (Le Cid), nous pourrions constater qu’il y a peu de ressuscités, mais tant de cadavres animés ! La sérialité fantastique propose en effet, depuis une vingtaine d’années, un riche casting de morts-vivants de toute nature, que l’on peut grosso modo rassembler sous trois grandes rubriques : les vampires (Vampire Diaries 1, True Blood 2…), les zombies (In the Flesh 3, The Walking Dead4, iZombie 5…) et les fantômes (Ghost Whisperer 6, Dresden Files 7, Being Human 8…). De plus, de nombreuses variations et contaminations s’établissent entre ces trois catégories massives pour faire exister des figures inattendues, aux limites des deux mondes, comme les zombies-vampires de The Strain 9, les messagers de la mort de Dead like Me 10 ou les hybrides mi-robots mi-humains, comme dans La Poupée sanglante 11 ; l'aveu final de Gabriel, l'automate/archange, sonne d'ailleurs comme l'expolition de cette étude : « Non, il n'y a pas de plus grande douleur au monde que d'être un pur esprit ! Oui, Christine, voilà le paradis ! Renaître en chair et en os pour cueillir ton baiser éphémère dans lequel tu aurais mis l'éternité !... Mais l'éternité sans ce baiser-là je n'en veux plus ! Adieu, mon adorée 12 !»
Si l'on voulait historiciser ce corpus séminal – qui d'une certaine façon répond à la question des uchronistes « What if... » - on pourrait y lire une réponse socialement acceptable, car purement rêveuse, à un double phénomène : le recul de l'orthodoxie religieuse, et l'avancée des recherches transhumanistes, pourvoyeuses de promesses d'éternité. C'est aussi une praxis collective, puisque regarder des séries et en parler ensemble pendant des années (pardon, des saisons) favorise cette « conversation mondiale » que Sandra Laugier défend dans ses textes théoriques ; si bien qu'au sentiment généralement admis du « You never know », les résurrections en série proposent des modèles, des schémas de comportements et de réaction, des questionnements insondables, puisque dénués du moindre expérientiel et destinés à le rester.
Revenir en corps/revenir encore ?
Cependant s’il est un cas plutôt rare, c’est bien celui des ressuscités « absolus », gardant toutes leurs spécificités et leurs besoins humains, mais ramenés d’entre les morts pour accomplir la plupart du temps une mission dont ils ne distinguent pas clairement les contours, et qu’ils regretteront même d’avoir à assumer. Comme support exemplaire, on pensera au personnage de Jon Snow, littéralement ressuscité par la prêtresse Mélisandre pour sauver le monde (Game of thrones 13)… même si cette mission revient à tuer la femme aimée, devenue à son tour agent de destruction. L’autre destinée qui vient à l’esprit et surplombe le monde sériel, c’est celle de Buffy Anne Summers, ressuscitée en début de saison 6 et vouée, elle aussi, à combattre les ténèbres jusqu’au dernier instant du show (Buffy the Vampire Slayer 14).
Bien d'autres aspects peuvent être mis en lumière, comme dans l’étonnante série de Bryan Fuller, Pushing daisies 15, qui tient un discours inédit sur la mort : le héros, Ned, a la faculté de réveiller les morts en les touchant mais aussi celle de les replonger dans le néant en cas de second contact ! Et chaque résurrection se prolongeant plus d’une minute entraîne inéluctablement une autre mort... On aura aussi brièvement découvert la série Forever 16 consacrée à un légiste pas comme les autres, comme le souligne la journaliste Nathalie Chuc : « Le docteur Henry Morgan (Ioan Gruffudd) est immortel depuis déjà deux siècles. Il en ignore la raison et n'accepte pas cet état mystérieux. […] Dans sa vie présente, il est médecin légiste à New York, ce qui lui permet d'étudier la mort sous toutes ses formes pour comprendre pourquoi il ne peut passer dans l'au-delà 17. »
Sans procéder à une archéologie (ou à une anthropologie) des savoirs sériels comme le proposerait sans doute Yves Citton, l'on peut faire remonter à l'onde de choc propagée par LOST 18 le surgissement « massif » du thème résurrectionnel, jusque-là présent mais éparpillé, secondarisé ; suivant, c'est certainement à deux autres titres emblématiques que vont immédiatement nos souvenirs : l'un, parce qu'il dit très littéralement le processus en question, Résurrection 19, l'autre, parce qu'il évoque par son chiffrage abscons les douze tribus d'Israël : Les 4400 20. Produit pendant la diffusion de Lost, ce show raconte le retour de 4 400 disparus (parfois depuis plus de soixante ans) à Seattle ; ils sont intacts, mais développent d'étranges pouvoirs et rencontrent bientôt les plus grandes difficultés à revenir dans une société qui a continué sans eux... les fils sont plus âgés que les pères, les épouses se sont remariées, les enfants découvrent qu'ils sont orphelins, etc. Clairement inspirée des deux précédents, Résurrection suit les parcours singuliers de morts revenus à la vie, et qui suscitent effroi, perplexité, embarras et finalement rejet... Jacob, un enfant mort il y a une trentaine d'années de cela, réapparaît en Chine et est raccompagné chez lui, à Arcadia, une petite ville tranquille, par un agent de l'ATF. Dans la même ville, Caleb, un homme au passé trouble, victime d'une crise cardiaque quelques années plus tôt, revient parmi les siens. Et d'autres encore sont en route... On reconnaît là le schéma porteur des Revenants de Fabrice Gobert, dont la série est strictement contemporaine, mais Jacob n'est pas Victor et les choix esthétiques sont totalement différents, on peut même aller jusqu'à dire antithétiques. Il n'en reste pas moins que cette soudaine « concurrence » de ressuscités est sans doute symptomatique d'un discours que la société occidentale désire se tenir à elle-même, sur elle-même.
Il paraît dès lors intéressant d’analyser plus spécifiquement ces figures, qui d’ailleurs côtoient de nombreuses autres catégories de morts-vivants, marcheurs blancs pour Jon Snow ou innombrables vampires et autres créatures infernales pour Buffy Summers. Cerner les conditions de ce retour au sein d’un dispositif narratif – dont le principe même est la réitération d’un schéma qui s’étend pour durer et dure pour s’étendre (Anne Besson 21), peut amener à mettre en abyme les mécanismes de réception de l’attachement sériel, puisque le spectateur « ressuscite » lui aussi à chaque saison. C'est pourquoi les contributions présentées ici portent sur une typologie précise des caractères ressuscitants, pour aussi établir des différences avec les autres formes de « revenants » ; le biais élu repose dans une sorte de re-thématisation du message de Vinciane Despret, qui dans une réflexion consacrée aux nouvelles formes du deuil contemporain 22, interprète les phénomènes de hantise comme des signes socioculturels : « Les indices abondent, notre relation aux défunts est peut-être en train de changer et ce que les psychothérapeutes nous disent qu’il faut entendre sous la notion de deuil pourrait bien devoir subir quelques aménagements. […] Une thématique commune traverse nombre de […] séries : les morts s’obstinent à rester parce qu’ils attendent quelque chose des vivants. »
« Tous ceux qui errent ne sont pas perdus » (Tolkien)
D'innombrables opus ont donc, depuis quelques années, acté ces « retours » intempestifs ou souhaités, entraînant un lot de questionnements plus ou moins farfelus car aporiques : par exemple, un ressuscité peut-il re-mourir ? Ce n'est en tout cas pas ce qui arrive à Jon Snow, héros de Game of Thrones, et Benjamin Demassieux nous explique pourquoi, inaugurant la première partie des travaux – que nous désignerons comme une parousie bancale... Les marcheurs blancs, et le Roi des morts lui-même, offrent d'ailleurs un intéressant « mezzo-termine » vers les horreurs rampantes et éructantes des Walking Dead, réanimés mais non ressuscités ; d'ailleurs le mort-vivant peut-il être autre chose qu'un Je qui ressemble à un Il, selon Maurice Blanchot ?
En effet, l'histoire de Buffy la tueuse, éclairée par Matthieu Pierre, rejoint en partie la tragédie intime de Jon ; plusieurs fois ramenée d'entre les morts, la Tueuse doit sa dernière grâce au sacrifice d'un vampire, et Mathieu Pierre y voit une transposition christique, au sens où elle va se comporter en « prêcheur d'humanité » ; liée de plus d'une façon à Buffy, l'héroïne de Dollhouse 23, Caroline alias Echo, ressuscite chaque jour avec un autre esprit, même si son corps reste inchangé... jusqu'à ce que le sacrifice ultime soit requis, et voulu ; alors, avatar sans intériorité, ou monade insécable ? (Isabelle-Rachel Casta). Pour refermer ce premier chapitre, nous irons à la rencontre des Revenants 24, série qui porte sans doute au désespoir, mais pas à la désespérance (Bérangère Avril-Chapuis) ; l'adaptation américaine de ce succès français (The Returned 25) n'a d'ailleurs pas su trouver son public, comme si la religiosité quasi-absente, ou frappée d'insignifiance ou de négativité, avait gêné la « Bible Belt »...
Dans un deuxième moment, nous observerons les récits, actés et sédimentés, d'une nouvelle pentecôte funèbre ; le long temps des séries mesure de fait la durée de nos propres vies, et l'anticipation de nos départs ; on se souvient que dans X-Files 26, à l'épisode 24 de la quatrième saison, Mulder meurt... ou, à tout le moins, est retrouvé mort. Trente millions de fans le pleurent (nous sommes en 1997), alors qu'en fait il est bien vivant ; puis il meurt à nouveau, plus tard (fin de la onzième saison), et sera plus ou moins ressuscité par Scully, ou par son fils William, aux pouvoirs sans doute surhumains ; ainsi Buffy n'est-elle pas la seule à plonger régulièrement au royaume des morts : on dirait presque que l'ADN sériel contient cette « catabase » dans son programme de création, et tout se passe un peu comme si la reconduite épisodique feuilletonnante s'était muée (et intériorisée) en « passion » permanente ou, comme le dit Sandra Laugier, en « préparation à la perte », essentiellement celle de « personnages qui pourtant […] ont vécu une tout autre vie où ils ne se connaissent pas 27 » (elle parle ici de LOST). Les disparitions présentées dans The Letfovers 28 ne posent pas tant la question de la résurrection, que celle du point de vue et de la relativité perceptive : pour Macha Ovtchinnikova, les « laissés de côté » ne sont pas forcément ceux que l'on croit, ou qui le croient... mais cette réponse reste inaudible au plus grand nombre.
L'autre grand memento mori sériel, Twin Peaks 29 (Jessica Vilarroig), prolonge sur plus de vingt années ses harmoniques funestes, refusant l'extinction de l'histoire au point de ressusciter celle qui pourtant a marqué, de son visage glacé à la surhumaine beauté, l'imaginaire de toute une époque. Pour Clara Jacot, c'est Lexa, une héroïne secondaire de la série The 100, qui porte avec elle le signe de la survie spirituelle et affective, même si elle se meurt en effet et ne revient en saison 7 que pour ouvrir le chemin de la réconciliation finale... vers ce salvador mundi 30 que semble incarner William Scully 31, l'improbable fils de Fox et Dana.
Parmi ces figures d'entre-deux, on comptera le tragico-burlesque Santa Clarita Diet 32 dont Thierry Jandrock actualise ici l'apport délicat, oscillant entre horrifique et empathique ; puis le tendre et romantique Outlander trouvera en Agnès Millot une exégète à la mesure des enjeux narratifs et structurels qui le définissent, sous un vernis léger de « paranormal romance », avant de parvenir, avec les deux dernières contributions, à une forme d'épiphanie apaisée et ouverte : les transhumains de Monica Venturi Delporte et les robots de Pablo Cabeza-Macuzo rouvrent l'espoir d'une fantasy science-fictive et humaniste, y compris en regardant vers les productions du jeune vingtième siècle, quand Gaston Leroux réconciliait en Gabriel, La Poupée sanglante, les mythes de Dracula et de Frankenstein... préparant en aval l'œuvre d'Ursula K. Le Guin, autant que les boucles temporelles de Battlestar Galactica 33 ou de The Expanse 34. C'est pourquoi la sémiotique de la série induit une forme de continuum, ésotérico-humaniste, entre les formats culturels d'hier (feuilleton, récits populaires, colportages) et les fictions d'anticipation spéculative qui portent les ressuscités.
« Je ne répondrai pas à ton appel 35»
Pourtant, ces résurrections fictionnelles heurtent quelque chose de profondément enraciné, soulevant une sorte d'horreur éthique fondamentale devant cette vie revenue, qui viole la conception générale des finitudes humaines, et semble singer une eschatologie promise par la plupart des religions... C'est ce que semble suggérer Buffy Summers, dans une des novélisations de la série : « les forces de l'univers (...) permettaient à un cadavre de continuer à marcher et à parler, mais exigeaient en échange un prix terrible. Des âmes étaient ramenées de l'au-delà et réintégrées dans ce monde, parfois avec autant de facilité qu'on replace un livre sur une étagère 36. »
Or, nous n'aimons pas, nous ne voulons pas (de) ces ressuscités, qui reprennent le cours de leur existence comme si de rien n'était ; c'est pourquoi l'embellie est généralement brève, comme le signale in fine le deuil qui dure, même en présence du redivivus (mais ce qui est mort ne saurait revivre vraiment ni longtemps). La catabase envoie bien un ou deux vivants chez les morts (Aragorn, ou Dante et Virgile…) ; mais il est infiniment plus rare que ce soient les morts qui reviennent, eux, en « horde » (titre du dernier épisode de la première saison des Revenants) parmi les vivants. Signe de recommencement ou de figement, temps du désastre absolu, ou au contraire promesse de renouveau et de re-départ ? Certains y ont même lu une réécriture, laïque et naturalisée, de l'ars goetia (traité des 72 démons, popularisé par l'édition des occultistes anglais Samuel Mathers et Aleister Crowley en 1904, sous le titre The Goetia: The Lesser Key of Solomon the King du premier traité du Lemegeton).
Dès lors tout se passe comme si ces séries s’employaient à coudre ensemble le temps des vivants et celui des morts : ceux qui voudraient fuir sont piégés dans la circularité d’une névrose collective, et ceux qui voudraient tant rester – Les Revenants – sont expulsés vers l’au-delà sans ménagement ; les cohortes de fantômes douloureux se croisent un instant, mais les deux « voyages » ne se poursuivront pas ensemble, et chacun reprend, sans le vouloir ni le savoir, sa marche obscure, car « les morts ont raison et les vivants n'ont pas tort » (Victor Hugo).
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- Car telle est la formule finale de la série, remplaçant (subsumant) le perpétuel « La vérité est ailleurs » qui enfin s'efface et s'exauce. C'est le titre qui apparaît dans le générique, soit « Le Sauveur du monde », ce que chacun des protagonistes pense être : « L'un étant William, qui est un peu comme le Christ, avec sa résurrection. Mulder pense sauver le monde en tuant son père. Et l’Homme à la cigarette est persuadé, dans sa tête, qu'il est le sauveur de la planète, en la rebootant », explique Chris Carter.
- Il réapparait en fait sous le nom d'adoption de Jackson van de Kamp ; né d'une insémination peut-être extra-terrestre, il est à la fois le fils (spirituel) et le frère de Mulder, puisque tous deux semblent issus des « œuvres » de l'homme à la cigarette... (X-Files, saison 11).
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- Citation de Margaret Atwood, Speeches for Dr Frankenstein, poème rappelé par Guy Astic dans sa contribution « Josh Wedon, le complexe de Frankenstein », pp. 111-119, Pardaillan, n°8, Buffy, toutes les fables de ta vie, I. Casta (dir.), éd la Taupe médite, automne 2020, p. 119.
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